La Ve République, ce n’est pas la démocratie !
Pour un gouvernement au service du peuple travailleur !
Travailleurs, jeunes : nous sommes des millions à être confrontés à la politique capitaliste de Macron et de son gouvernement.
Des millions à vouloir que cela cesse, comme l’expriment les centaines de grèves en cours. Des millions à vouloir que les choses changent, et qu’elles changent vraiment.
Nous sommes une majorité dans le pays : celle qui n’a que son travail pour vivre.
Une majorité qui veut un vrai travail avec un vrai salaire pour chacun. Une majorité qui veut un logement décent, le blocage des prix. Une majorité qui veut accéder à des hôpitaux publics de qualité et reconquérir la Sécurité sociale de 1945. Une majorité qui veut pour tous les enfants une école publique qui instruise et un vrai diplôme pour chaque jeune. Une majorité qui veut le retour aux services publics sur tout le territoire. Une majorité qui veut l’égalité absolue des droits entre hommes et femmes dans tous les domaines. Une majorité qui aspire à de véritables mesures pour préserver l’environnement, financées par les responsables : les capitalistes, et pas par la population. Une majorité qui veut un avenir de démocratie, de paix et de progrès social.
Qui peut affirmer que les mesures d’urgence qui permettraient cela peuvent-être décrétées dans le cadre des institutions actuelles de la Ve République ?
Le POID expose aux travailleurs, aux jeunes et à tous ceux qui souffrent des conséquences de la crise du système capitaliste, ses positions et ses propositions.
Rejoignez-nous : participez le samedi 22 janvier 2022 à Paris, au meeting national où nous exposerons ce que devrait être le programme d’un gouvernement au service de l’immense majorité qui n’a que son travail pour vivre.
La Ve République : ce n’est pas la démocratie.
Tous les cinq ans, nous sommes appelés à élire un président à qui la Constitution donne tous les pouvoirs.
Il décide seul de la composition et de la politique du gouvernement. Il décide seul de la moindre mesure qui concerne la vie de millions : on l’a vu pendant la pandémie.
Il décide seul de la guerre et de la paix, de l’envoi des troupes françaises à l’étranger.
L’article 16 de la Constitution lui donne tous les pouvoirs en cas de besoin.
En 1789, le peuple a renversé la monarchie et établi la République.
La Ve République et son « roi sans couronne », ce n’est ni la République, ni la démocratie. D’ailleurs la Ve République est née d’un coup d’État militaire en 1958. Quand le peuple algérien luttait pour son indépendance et qu’en France, travailleurs et jeunes rejetaient la guerre coloniale, la bourgeoisie a confié son destin au général De Gaulle pour instaurer un pouvoir fort, qui mérite chaque jour davantage le nom de bonapartiste.
Le gouvernement ?
Il est nommé, destitué et « remanié » à sa guise par le président, en fonction des besoins de sa politique, et n’a de compte à rendre qu’au président.
Le parlement ?
Il n’est là que pour avaliser les lois. S’il a la moindre velléité de protester, le gouvernement passe par-dessus : article 49.3, ordonnances et décrets permettent de tout faire passer.
La justice ?
En principe indépendante, elle est en permanence sous la pression de l’exécutif. La Ve République est une succession « d’affaires » où les « hommes du président » échappent à la justice, tandis qu’elle est impitoyable avec le simple citoyen.
Le suffrage universel ?
Cette conquête démocratique est pervertie par la Ve République, qui pousse toujours plus les travailleurs à l’abstention. Aux élections départementales de juin 2021, le parti du président a recueilli les voix de 3 % des électeurs inscrits, mais il continue à gouverner !
Les libertés démocratiques ?
Depuis 1958 – et avec une forte aggravation sous Macron –, les gouvernements s’en sont pris aux libertés démocratiques, mettant en place un État policier où les libertés d’expression et de la presse, de réunion, de manifestation, de grève et d’organisation sont de plus en plus remises en cause. A quoi s’ajoutent les innombrables et intolérables mesures discriminatoires contre les travailleurs immigrés !
L’indépendance des organisations syndicales ?
Depuis De Gaulle et son projet de « Sénat économique et social » – rejeté au référendum de 1969 – jusqu’à la loi du 20 août 2008 sur la « représentativité syndicale », la Ve République n’a jamais cessé de chercher à enchaîner les organisations syndicales à sa politique, pour priver les salariés de cet instrument indispensable à se défendre.
Quels intérêts servent ces institutions ?
Sous l’enveloppe de cette Constitution, de ces institutions, du pouvoir personnel, il y a les intérêts d’une classe sociale et d’une seule : la classe capitaliste, le capital financier, les banques et les spéculateurs. Quelle loi, quelle mesure depuis 1958 n’a pas servi leurs seuls intérêts ?
La Ve République, ce sont 63 ans de contre-réformes contre les travailleurs, les jeunes et l’immense majorité.
63 ans de remise en cause de la Sécurité sociale, du Code du travail, de l’école publique et de l’université, de privatisations des services publics, de mesures contre les chômeurs, contre les régimes de retraite…
Pendant ces 63 ans, les travailleurs et la jeunesse ont combattu ces contre-réformes. De la grève des mineurs en 1963 à la grève générale de 10 millions de travailleurs en mai-juin 1968, d’où a surgi ce cri : « Dix ans, ça suffit ! ». Des innombrables luttes de travailleurs et de la jeunesse, de 1986 à 1995, de 2003, 2010, 2016 et 2019, contre les contre-réformes des retraites ou du Code du travail et pour la défense de la Sécurité sociale.
Le traité de Maastricht de 1992 a ajouté à ces institutions de la Ve République celles de l’Union européenne, fondée sur la « concurrence libre et non faussée ». Ce sont les directives européennes qui ont rétabli le travail de nuit des femmes dans l’industrie, qui ont privatisé EDF-GDF, La Poste, la SNCF… Et lorsque travailleurs et jeunes ont voté majoritairement « non » au référendum de 2005, ce vote a immédiatement été remis en cause par le mécanisme antidémocratique des institutions de la Ve République.
Depuis 1981, les travailleurs savent que refuser de rompre avec la Ve République, comme avec l’Union européenne, conduit à appliquer une politique anti-ouvrière et anti-démocratique. C’est ce qu’ont fait Mitterrand et sa majorité PS-PCF en 1981, puis Jospin et sa majorité PS-PCF (1998-2002), puis Hollande (2012-2017).
Refuser de rompre avec ces institutions conduit inévitablement à soutenir une politique contraire aux intérêts de la majorité. Le 19 mars 2020, l’Assemblée nationale unanime (dont les députés du PS, du PCF et de la France insoumise) a voté le plan de Macron qui attribue de 343 milliards d’euros aux patrons et aux banquiers. 343 milliards pour licencier, déréglementer… et engraisser encore plus les actionnaires. S’appuyant sur ce vote unanime, Macron a fait passer ces cadeaux aux capitalistes de 343 milliards à près de 600 milliards aujourd’hui !
La démocratie,
c’est que le peuple prenne le pouvoir entre ses mains !
La démocratie, c’est en finir avec ces institutions de la Ve République. La démocratie, c’est rendre la parole au peuple et remettre entre ses mains le pouvoir de décider. C’est la convocation d’une Assemblée constituante composée des élus désignés par le peuple et responsables devant lui. La démocratie, c’est donner le pouvoir à la majorité.
La démocratie, c’est un gouvernement des travailleurs, par les travailleurs et pour les travailleurs.
Un gouvernement qui
- reprendra les 600 milliards aux capitalistes pour financer les hôpitaux, les écoles,
- les services publics ;
- interdira les licenciements et les suppressions d’emplois
- bloquera les prix et interdira la spéculation ; abrogera toutes les contre-réformes de l’école
- et l’université, des retraites, du chômage ;
- rétablira le monopole public du gaz, de l’électricité, de la poste et des télécoms, des chemins de fer, etc.
C’est de la mobilisation par millions dans l’unité que surgira l’assemblée constituante,
et pas d’une prétendue « réforme » de la Ve République antidémocratique.
C’est pourquoi le Parti ouvrier indépendant démocratique est partie prenante de tous les combats des travailleurs et de la jeunesse, pour la moindre revendication.
Le POID soumet à toutes et tous ses positions et ses propositions :
Pour la rupture avec la Ve République antidémocratique.
Pour donner tout le pouvoir au peuple par la convocation d’une assemblée constituante.
Pour un gouvernement des travailleurs qui prendra les mesures d’urgence indispensables.
Rassemblons-nous
samedi 22 janvier 2022 à 14 heures au meeting national
Espace Charenton, 327 rue de Charenton Paris
(Métro Porte de Charenton, ligne 8)
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