Le 8 novembre, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblés devant le Centre hospitalier de Givors (Rhône) contre la fermeture des urgences de nuit, avec le syndicat CGT de l’hôpital et des délégations CGT et FO d’autres hôpitaux et de plusieurs secteurs professionnels venus avec les unions locales.

Mettant en cause les difficultés de recrutement de médecins, la direction a décidé le 25 octobre la fermeture des urgences de 20h30 à 7h30 pour plus d’un mois.

Une pétition circule « CONTRE la fermeture des urgences la nuit et CONTRE la transformation de l’hôpital de Givors », alors que 20% des lits d’hospitalisation y sont actuellement fermés.

Hocine Haoues, infirmier de nuit et syndiqué CGT au CH de Givors, témoigne : « Depuis quelques temps on travaille en sous-effectif, comme partout. Le gouvernement fait mine de découvrir cela maintenant, mais pour former un médecin il faut 7 ans. Ça fait 30 ans que tous les professionnels savent qu’il faut recruter ! »

« Les urgences de Saint-Chamond [dans la vallée du Gier entre Givors et Saint-Étienne] ont déjà fermé et une partie de leurs patients sont venus ici. Mais là on ferme nos urgences : où vont aller les gens ? A Vienne [en Isère] et à Lyon-Sud qui sont déjà saturés ! »

« Ça n’impacte pas que les services de soin. Quand les forces de l’ordre font une interpellation, ils doivent passer aux urgences pour vérifier la compatibilité avec la garde-à-vue. Et nos pompiers qui sont juste à côté là, souvent ils viennent chez nous pour la première urgence, et ils vont devoir prendre des heures pour aller ailleurs ? »

« Faut pas croire que c’est un accident ce qui se passe, c’est planifié. Quand on veut fermer un hôpital, on commence à pas de velours par fermer le service d’urgences la nuit, puis la journée, etc. C’est tout le temps le même schéma. Il n’y a que les naïfs qui croient que c’est temporaire cette mesure. »

Dans un communiqué du 8 novembre, l’Union locale FO de Givors invite « l’ensemble des habitants de Givors et de ses environs à participer aux prochaines mobilisations organisées et porter avec nous les revendications plus que légitimes », à commencer par « l’arrêt des fermetures de lits et la réouverture de tous les lits fermés ».

La CGT et FO annoncent une nouvelle mobilisation devant l’hôpital le vendredi 19 novembre de 11h à 15h.