Lisez le communiqué (15 juin 2019) du comité POID 69 :
À Lyon 8e, Rillieux-la-Pape, Vaulx-en-Velin, Vénissieux et Saint-Fons
“Cités éducatives“ : nos enfants n’ont-ils
pas les mêmes droits que les autres ?
Avant le 30 juin, 80 communes « présélectionnées » (dont 5 du Rhône) peuvent candidater auprès du gouvernement pour être labellisées « cités éducatives ». De quoi s’agit-il ?
Face à la mobilisation unie des enseignants et des parents contre son projet de loi, le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a finalement renoncé à l’article qui prévoyait de fusionner écoles et collèges dans des « établissements publics des savoirs fondamentaux » (EPSF).
Mais son projet de loi demeure ! Avec ses attaques contre la maternelle, l’aide aux enfants handicapés et les droits des personnels… Et avec le « recours à l’expérimentation » qui permettra quand même de mettre en place des regroupements pour économiser sur les postes, les locaux… !
Et donc Blanquer déploie en même temps avec le ministère de la Ville le dispositif des « cités éducatives », annoncé par Macron en juillet 2018 pour « franchir un nouveau cap ». Pour quoi faire ?
Réponse : « intensifier les prises en charges éducatives des enfants à partir de 3 ans et des jeunes jusqu’à 25 ans, avant, pendant, autour et après le cadre scolaire. »
L’école ne serait plus vraiment l’école : l’instruction serait noyée dans la confusion au milieu d’un ensemble de « partenaires (parents, collectivités, acteurs économiques et sociaux, associations…) ».
De la collectivité territoriale en charge du périscolaire jusqu’à des « institutions culturelles, ligues sportives, fondations… », chacun aurait sa place, son mot à dire… y compris les entreprises ! C’est la « grande alliance éducative » (voir au verso) dans le cadre d’une « gouvernance locale ».
Soyons clairs : cela marquerait la disparition du cadre national et de la laïcité de l’Ecole de la République, qui serait désormais soumise à tous les intérêts locaux (politiques, économiques…).
Des communes de région parisienne ont présenté leur projet de cité éducative. Sont déjà prévus des fusions d’écoles et fermetures de classes, le rapprochement avec le collège de secteur. Ce n’est que le début des « mutualisations » avec les « partenaires » pour faire disparaître des services publics.
Les cités éducatives, tout comme la « réforme du Bac » qui remplace le diplôme national par un « Bac maison », c’est la balkanisation de l’Education nationale en une multitude de « territoires éducatifs autonomes » où ni les enfants ni les personnels n’auraient plus les mêmes droits.
Et les « 100 millions d’euros de crédits sur trois ans » annoncés ne sont qu’un chantage sur des moyens… ne pouvant conduire qu’à la destruction de l’école publique.
4 quartiers du Rhône sont « présélectionnés », dans des communes dirigées par des maires de toute couleur politique, de LR au PCF en passant par le PS : Ville nouvelle (Rillieux), Etats-Unis/Langlet/Santy/Mermoz (Lyon 8ème), Minguettes/Clochettes (Vénissieux/Saint-Fons) et Grande Île (Vaulx-en-Velin). Manifestement, le gouvernement cherche un consensus autour de ce dispositif. À Lyon, Gérard Collomb a mobilisé « les services de la Ville pour élaborer le dossier de candidature ».
Pour le POID, aucun consensus ! Les enfants de ces quartiers doivent conserver les mêmes droits que les autres ! Tout comme pour le retrait du projet de loi Blanquer, l’unité doit se réaliser, l’unité des parents avec les enseignants et leurs organisations syndicales, avec tous ceux qui sont attachés à l’Ecole de la République :
UNITÉ POUR REJETER LES PROJETS DE CITÉS ÉDUCATIVES !
En annexe, un document : la présentation des « cités éducatives » sur le site du « commissariat général à l’égalité des territoires »